Parce qu’avec Internet et les nouvelles sources d’information qui y ont émergées depuis une vingtaine d’années, il n’ait plus besoin de creuser. Parce que le traitement de l’information évolue sans cesse et qu’il couvre l’ensemble de l’actualité en toute équité. Parce que les articles de presse web offrent un approfondissement pour chaque sujet dans son ensemble sans viser le simple buzz. Parce que le nombre de « like » suscité par un papier détermine l’importance de l’actualité ou encore la qualité d’un travail journalistique. Parce que la plupart des journaux vivent toujours de leurs abonnements. Parce que la presse est complètement indépendante et forme toujours un contre-pouvoir au service de la population face à l’État. Parce que les écoles de journalisme se développent pour transmettre un savoir. Parce que l’argent n’a rien à voir avec tout ça et que l’information et les journalistes n’ont jamais été en meilleure forme.
Si malgré quelques difficultés et regards en coin, il a choisi de défendre, il y a quelques années dans le cadre de son mémoire, le journalisme citoyen, les quelques expériences professionnelles qu’il a connues depuis dans le monde de la presse ne lui auront pas fait changer d’avis sur la question.
Pourquoi ne pas sortir des carcans dans lesquels s’est enfermée la presse pour informer et intriguer de nouveau le lecteur ?
Avec L’Œilleton, pas de calibrage prédéfini, pas de photo-portable prise à la va-vite, pas de journalisme improvisé de derrière son écran, pas de publicités « croqueuses d’Home ». Agile de ses deux gambettes et muni de son crayon ainsi que de son œil avisé et discret, L’Œilleton ne peut être, malgré tous ses gadgets, partout à la fois. Il souhaite, ici, traiter de sujets qui lui semblent absurdes de devoir traiter encore aujourd’hui ou bien de sujets qui ont un impact sur le long terme. Avec l’Œilleton, le journalisme se définit par des questions, de l’investigation sur le terrain et des photos prises sur le vif.