A la fois ville fantôme et réserve naturelle irradiée, Pripyat est le témoin d’une catastrophe jamais supportée par la Terre jusqu’à l’accident nucléaire de Fukushima Daichi qui a, en 2011, secoué l’archipel nippon et entrainé, depuis, la pollution de l’océan Pacifique. La ville qui comptait, avant 1986, près de 50 000 habitants abrite aujourd’hui de nombreux animaux sauvages. En l’absence de prédateurs, certaines parties de la zone d’exclusion peu contaminées servent de refuges aux espèces dont l’Adn a su s’adapter à la radioactivité omniprésente. L’accumulation de mutations, néfastes sur plusieurs générations, aura mené au déclin d’espèces, les oiseaux ou les papillons étant les plus touchés. A l’image des survivants des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki en 1945, certains oiseaux et petits mammifères souffrent des rayons ionisants présents dans l’air. Selon les études réalisées par le groupe de chercheurs Chernobyl Research Initiative, ces animaux présenteraient des symptômes de cataracte, des cerveaux plus petits, un faible taux de fertilité et une durée de vie diminuée. Cachant toujours un peu plus ce triste spectacle, l’étouffante végétation colonise chaque jour un peu plus les bâtisses de Pripyat, les racines éclatent peu à peu le béton et les murs se disloquent rongés par la radioactivité.
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